Pour tout savoir sur l’acier et ses utilisations

L’acier vu par les étudiants en design

Cafetière Stelton

Réalisée par une société danoise spécialisée dans les arts de la table (années 50).
Simplicité des formes, pureté des lignes, matériau inoxydable… cet objet semble atemporel. C’est l’une des caractéristiques de l’acier.

Le produit final représente beaucoup de travail : feuille d’inox roulée, soudée, fond soudé, ensemble repoli… mais cela ne se sent pas, l’objet semble simple, évident

La problématique de l’acier : atemporel mais mal identifié ?

L’acier n’est pas soumis aux modes. Prenons l’exemple des cafetières Stelton en inox : elles datent des années 50, mais avec leur sobriété de ligne et leurs formes géométriques, elles pourraient être des créations contemporaines.

L’acier souffre d’une image floue. Les jeunes ignorent qu’une grande partie des produits qu’ils côtoient et utilisent tous les jours sont en acier. Très peu d’entre eux imagineraient qu’une boîte de coca peut être en acier, par exemple.

Pour eux, l’acier est amalgamé avec le terme générique de métal, dans lequel on englobe aussi l’aluminium. Seuls le cuivre et le bronze sont différenciés.
Quand on leur dit acier, les étudiants pensent avant tout sidérurgie, lourdeur, structures à grosses sections, pollution, bruit…
L’acier véhicule aussi une image de mise en oeuvre compliquée (difficile de poncer une arrête, de plier…), comportant de multiples étapes, nécessitant énormément d’outillage...

Le contenu d’un cours type sur l’acier : essentiellement théorique :

• • Historique du matériau (très lié au développement industriel en Europe) : ce qu’il a permis de faire, les grandes évolutions dont il est à l’origine : Boîte de conserve (stérilisation), machine à vapeur…
    Les spécificités de l’acier, à partir des mots clés qu’il inspire.
  • Les caractéristiques physiques du matériau, les types d’acier (doux, inox, etc.), les demi produits (barres, tubes, lingots…), les moyens de mise en oeuvre, les traitements spécifiques (trempe, etc.), les traitements de surface, peinture, etc.
  • Comparatifs avec d’autres matériaux quant aux performances.

Le cours reste essentiellement théorique. Dans les écoles, on manipule peu l’acier car les établissements ne sont généralement pas équipés pour cela. D’où l’intérêt de proposer aux élèves des visites d’usines de transformation de l’acier, pour leur donner un aperçu concret de la mise en oeuvre. La visite d’une usine de serrurerie, par exemple, fait découvrir le pliage, le soudage, la découpe laser… Cela, l’Otua l’a bien compris et multiplie les initiatives dans ce sens.

Positionnement des principales écoles de design en France

• ISD

  Formation de designers intégrés en entreprise, qui ont un profil très différent de celui d’un free lance ou d’un designer d’agence.
  Un designer doit être capable de discuter avec un ingénieur matériaux, avoir de la curiosité pour les matériaux. L’un des objectifs de l’enseignement est que le designer soit aussi à l’aise pour dessiner, échanger avec un ingénieur sur des considérations techniques, ou avec un marketeur sur des tendances de marché. L’ISD donne une méthodologie de travail collaboratif et dispense un cours de management du design en entreprise en 5ème (dernière) année.

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• Strate College Designers

  Ciblé industriel.
  « Strate » pour stratégique : car le design fait partie des atouts stratégiques de l’entreprise.
  Et aussi parce que le design est l’une des « strates » de l’innovation mais qu’il ne fonctionne pas seul. Le designer travaille en relation avec le marketeur et l’ingénieur.
  La philosophie du Strate Collège Designers : enseigner une attitude, une déontologie par rapport au métier :
  apprendre à partager la créativité
  apprendre la modestie, la collégialité, le dialogue, l’écoute du besoin de l’autre
  savoir se remettre en cause.

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• ENSCI

  Plus ouvert, plus orienté culture générale.
  Devise : « apprendre par le faire », en se frottant à la matière. L’ENSCI est la première école de design à avoir intégré un atelier. Mais pour l’acier, on utilise un matériau de substitution. Pour représenter l’emboutissage, par exemple, on fait du thermoformage.

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