L'acier et le design
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Accueil | Historique | Dans les entreprises | Vu par les étudiants | Partenariats| Atouts de l'acierL’entrée du design dans les entreprises

Alessi
Fondée en 1921, l’entreprise italienne Alessi d’ustensiles de table en acier a su faire appel aux talents de différents designers, italiens et étrangers.
Sir Norman Foster
Le célèbre abribus dessiné par Sir Norman Foster, en acier et verre trempé feuilleté
Garde-corps
Garde-corps à Villeneuve-le-Roi, en acier galvaniséDans les années 1960, très peu d’industriels en France s’intéressaient à la forme des objets.
Aujourd’hui, la tendance est inversée : il est très peu d’industriels qui ne se préoccupent pas de savoir combien coûterait et rapporterait l’intervention d’un designer renommé sur leurs produits. Même les outils soignent leurs lignes, pour plus d’ergonomie et d’esthétique. Le fabricant d’outils Facom, par exemple, a une équipe de designers intégrée. Valeo, gros équipementier automobile, a embauché son premier designer en 1995. Maintenant ils sont dix.
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Créer des objets intelligents : une nécessité économique en Europe
En 2000, on dénombrait en France plus de 1000 designers intégrés dans l’industrie. Cela concerne plutôt les grosses entreprises, mais les PME commencent à y venir. Et le mouvement se poursuit, sous la pression concurrentielle de l’Asie du Sud Est et de la Chine. Pour faire face à l’écrasement du marché par ces pays, l’innovation devient le seul moyen de survivre, et le circuit de l’innovation doit être accéléré. Il faut créer des objets plus intelligents, plus vite. Les designers sont au coeur de cet enjeu.
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Les entreprises intègrent de plus en plus de designers
En France, on intégre de plus en plus les designers industriels, même si les entreprises font encore majoritairement appel à des free lance. Dans l’automobile, secteur à part pour le design, cela fait déjà de longues années que les designers sont intégrés. Renault, par exemple, en compte environ 250.
Chez Décathlon, ils sont 80 (designers graphistes, industriels et stylistes). A Auchan, ils sont une douzaine, chargés du packaging et du design produits.
Le gros électro-ménager, comme Brandt, ou Seb, intègre aussi ses designers (6 ou 7). Et l’on peut encore citer Salomon, Aérospatial, Michelin, Campinggaz, etc . -
Aujourd’hui, le design est partout… et l’acier lui est indissociablement lié dans de nombreux secteurs :
- L’automobile ;
- Les applications structurelles (construction, ponts) ;
- Les machines agricoles, outils, moules ;
- Le mobilier, urbain en particulier (qui utilise beaucoup d’acier inoxydable, pour sa bonne résistance à la corrosion) ;
- L ’électroménager ;
- Le Sport (matériel de fitness, cyclisme…) ;
- La vaisselle, coutellerie, arts de la table ;
- La joaillerie (les montres, notamment).
L’approche matériau pour un designer
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Le choix du matériau : à quel moment dans le processus de création industrielle ?
Dans le triangle de la conception (designer, ingénieur, marketeur), le choix du matériau n’appartient à personne en particulier. Il s’impose à un moment, sur le plan technique, esthétique, ergonomique, économique… C’est celui qui permet de réaliser l’objet le plus fonctionnel au meilleur prix. Le plus souvent, on part donc d’une idée, d’un concept, et on trouve ensuite le matériau adéquat.
Mais parfois on part d’un matériau, ou d’une technologie nouvelle, pour en chercher des applications. « C’est l’exemple du bodyboard, comme l’explique Christophe Sapena, de l’Institut Supérieur de Design (ISD) de Valenciennes. On a découvert que l’on pouvait faire de la mousse expansée et on s’est demandé quoi faire avec. La démarche a donc été de partir des caractéristiques d’un matériau et de créer un objet qui les exploite de façon optimale ».
Il est important pour un designer de connaître les grandes caractéristiques des matériaux pour avoir une idée de ce qui est faisable avec. Savoir, par exemple qu’étant donné les sollicitations techniques auxquelles elle est soumise, une cafetière italienne doit être 100 % en acier.
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Les étudiants designers face aux matériaux
En école de design, les cours sur les matériaux ne sont pas des cours d’ingénieurs. On y donne les grandes caractéristiques des matériaux, dans un langage pas trop technique. Les élèves doivent découvrir les principales familles : bois, métaux, verre, plastiques (nuances, caractéristiques, procédés de fabrication, techniques de mise en œuvre).
Selon les enseignants d’écoles de design, les jeunes ne font pas de ségrégation entre matériaux. Ils sont en quête du matériau « génial ». Celui qui répondra exactement à tous leurs besoins.
Généralement les élèves ne se déterminent pas par rapport à un matériau mais par rapport à une catégorie de produit qui les attire. C’est cette catégorie qui engendrera le choix d’un matériau (ou d’une caractéristique à remplir par le matériau). L’univers de la chaussure, par exemple, engendrera le choix d’un matériau souple. L’électronique mènera au plastique. Le sport est un domaine où l’on est friand de produits et matériaux nouveaux : ce secteur conduit plutôt aux composites, à la fibre de carbone ou de verre, à la mousse… L’électroménager, les produits pour la maison, les arts de la table (coutellerie de cuisine) pourront mener vers l’acier mais aussi vers d’autres matériaux concurrents.