
Les aciers patinables intéressent vivement les architectes...
...et ce dans tous les pays d’Europe, à en juger par le nombre de questions reçues par l’Otua sur ces nuances. Questions sur leur mise en œuvre, le processus de prise de patine, les différentes teintes possibles…
Pourquoi cette fascination pour ces aciers ?
Essentiellement pour des raisons esthétiques. Pour leur capacité à produire spontanément une patine couleur rouille au contact de l’air. Et aussi pour leur facilité d’entretien. Rien à faire, qu’à laisser passer le temps. On les aime, mais leurs propriétés sont méconnues.
Qu’est-ce qu’un acier patinable ?
Les aciers patinables, dits aussi auto-protecteurs, se caractérisent par leur résistance améliorée à la corrosion. Ce sont des aciers faiblement alliés qui, dans certaines conditions d’exposition, ont la faculté de se couvrir d’une couche protectrice appelée « patine ». Ils sont surtout connus sous leurs noms de marques : Corten (premiers aciers patinables, mis au point aux Etats-Unis), Indaten (lancés par Usinor) et Diweten (créés par Dilling spécialement pour les ponts).
Définition AFNOR (norme NF EN 10025-5 :2005)
Un acier patinable est un acier auquel plusieurs alliages (tels le phosphore, le cuivre, le chrome, le nickel ou le molybdène) ont été ajoutés afin d’en accroître la résistance à la corrosion atmosphérique par la formation d’une couche auto-protectrice d’oxyde sur le métal de base, sous l’influence des conditions atmosphériques.
Tout sur leur résistance à la corrosion, leur mise en œuvre et leur utilisation
Le dossier se divise en chapitres : processus de corrosion, propriétés, soudage, conseils d’utilisation, gammes des produits réalisables, applications dans le monde. On y trouve des explications sur la formation de la fameuse patine, sur l’influence des éléments d’addition mais aussi des conditions et du milieu d’exposition. On y parle de la mise en œuvre de ces aciers, on y donne des conseils d’utilisation, en extérieur, en intérieur et à l’état peint. Enfin on peut en visualiser des applications partout dans le monde, du musée à la maison individuelle, du collège au belvédère.