Pour tout savoir sur l’acier et ses utilisations

Diaporama du projet

La greffe culturelle, Rennes
Eric Sueur et Mathilde Tintillier

Ecole d’architecture de Bretagne

Nous avons abordé le concours comme une greffe culturelle dans la ville de Rennes le long de l’Ille et de la Vilaine. Le projet pourrait alors ponctuer les berges de façon à apporter une "acuponcture" culturelle dans différents quartiers. Notre terrain se situe naturellement le long de l’Ille, dans un quartier très « vert » habité d’un côté par des lotissement et de l’autre par des jardins ouvriers, de plus il est a proximité directe du centre ville.

Voir la présentation (pdf)


Le projet reprend donc cette thématique en l’incorporant au bâtiment. L’idée est de faire glisser la berge dans le hall. Il existe plusieurs possibilités d’entrée : la première vient chercher le promeneur durant sa ballade avec cette rampe qui va desservir l’auditorium, la bibliothèque et aussi le deuxième niveau du hall. Elle permet aussi d’accéder au toit végétalisé qui est une halte, une prairie suspendue, depuis ce niveau des vues plus ou moins lointaines peuvent être appréhendées. Le parcours est omniprésent dans le projet, plusieurs choix s’offre à nous dans chaque espace.

L’idée est de faire glisser la berge dans le hall

Le bâtiment est une barre « suspendue » sur le hall berge et laisse une vue traversante. Ce volume est en porte à faux, il repose sur des poteaux, des tirants viennent reprendre les efforts de la toiture et du plancher. La résille en façade vient saisir la lumière et réfléchir l’environnement alentour, elle joue aussi le rôle de garde-corps. Cette résille est composée de tubes d’acier croisés et forme ainsi une poutre. Pour éviter les fléchissements en façade, des suspentes sont fixées du plafond jusqu’aux planchers.

Le hall est l’espace central qui permet de desservir tous les espaces. Dès l’entrée, nous retrouvons l’accueil qui se développe sur une double hauteur puis la cafétéria avec sa scène surélevée pour permettre une meilleure visibilité. Une cuisine est en connexion directe avec le bar. Nous avons
ajouté dans le programme un espace d’exposition : une galerie qui se déploie de l’autre coté du hall, le long de celle-ci est disposé un espace de stockage ainsi que des vestiaires pour les personnes travaillant dans le bâtiment.

Par le traitement de la façade, il existe aussi un jeu de lumière et d’ombres qui garde un certain mystère

L’ascenseur permet de distribuer tous les niveaux y compris le toit. Au deuxième étage, on retrouve l’auditorium avec ses loges et la régie. On peut y accéder depuis le hall par l’escalier ou alors par la rampe depuis l’extérieur. On découvre partiellement par un jeu de translucidité grâce à la réglit qu’il se passe quelque chose ou non à l’intérieur de l’auditorium, qui nous intrigue et nous incite par un jeu d’ombre à entrer. De l’autre côté de la trémie, se trouve la bibliothèque abritant des salles lectures. Par le traitement de la façade, il existe aussi un jeu de lumière et d’ombres qui garde un certain mystère.

Les logements sont placés à l’extrémité, à 3 mètres du sol, ils sont espacés de la bibliothèque par un patio, une passerelle permet de joindre les deux parties. Ils reposent sur des pilotis inclinés qui rappellent les troncs des arbres environnants. On les retrouve aussi sous l’auditorium.
Les logements sont disposés sur deux niveaux. Les studios sont aménagés de façon à ouvrir la vue, à entraîner l’habitant vers cette ouverture. L’espace devant les studios est large, il est destiné à accueillir les locataires, il s’agit d’une extension, d’une terrasse où les locataires peuvent se retrouver.
Au deuxième niveau, les T4 sont organisés autour d’un bloc central (cuisine, salle de bain, toilettes et placards). La cuisine et le salon sont des espaces ouverts et communiquent entre eux. Ils sont légèrement à l’écart des activités.

Le bâtiment vient s’intégrer de façon douce dans l’environnement, notre but est de ne pas toucher aux arbres existants, il s’implante et vient disparaître pour mieux apparaître. Il vient capter la lumière. Le bâtiment intègre la berge et devient lui-même berge que l’on vient traverser, se reposer sur le toit. La promenade et le bâtiment ne font plus qu’un.