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Passerelle Granite : l'acier en lévitation

L’audace architecturale est ce qui caractérise cet ouvrage 100 % acier en cours de construction entre la dalle Valmy de la Défense et les quartiers de Nanterre. L’effet est quasiment magique : la passerelle semble flotter, démontrant brillamment l’aptitude de l’acier à rendre possibles les prouesses techniques et esthétiques. C’est cette adaptabilité du matériau à tous les projets constructifs qu’a mis en avant l’Otua lors d’une visite de l’ouvrage organisée pour les journalistes, le 4 octobre dernier.

Au premier abord on a du mal à comprendre comment cela fonctionne. La passerelle démarre de la tour Société Générale, située derrière la grande Arche, semble s’enrouler autour de l’immeuble, pour arriver quelques mètres plus haut, à la tour Granite actuellement en construction. Le tout pratiquement sans appuis intermédiaires : seulement trois discrets poteaux d’acier.
D’où une impression de lévitation, comme si l’ouvrage échappait à la loi de la gravitation. En réalité, son principe d’équilibre repose sur la mise en tension de câbles, selon une idée ancienne : celle de l’arbalète. L’ouvrage est ainsi ceinturé par trois câbles d’acier périphériques, tendus à intervalles réguliers, selon une direction radiale au tablier. De cette façon, les vertèbres d’acier constituant la structure sont maintenues en équilibre, à quelque 3,80 mètres des parois de la tour Société Générale.

L'ouvrage est 100 % acier, hormis l'écran brise-vent en verre qui bordera le tablier. L'utilisation d'aciers à très haute résistance (S355 et S460) dans les zones très sollicitées a permis d'affiner la silhouette de l'ouvrage, en réduisant les épaisseurs.


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Concentration de matière grise

Cette construction très sophistiquée est le fruit de milliers d’heures d’études et de gestion de projet.
Le constructeur métallique Vosgien, l’établissement Viry, a livré l’ouvrage en de nombreux petits tronçons à cause de contraintes d’accès fortes, dans ce quartier de la Défense surchargé de voies routières et de constructions. L’assemblage de ces nombreux éléments a nécessité toutefois peu d’espace et engendré peu de nuisance, compte tenu de la nature des travaux et des moyens techniques mis en œuvre (soudage à l’arc électrique et dispositifs mécaniques de mise en tension des câbles).
Ingéniosité, finesse architecturale, grandes portées, esthétique, emprise au sol très limitée : l’ouvrage cumule les avantages et démontre de manière éclatante la possibilité qu’offre l’acier aux architectes de s’affranchir de la présence d’appuis souvent disgracieux, d’exprimer pleinement leur créativité.

Images : Feichtingen architectes

Contact

Jean Michel VIGO

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Les appuis

passerelle ggranite

Seuls trois appuis très fins et très profonds (dont deux écartés d'environ 60 m) soutiennent la passerelle. Le dispositif tient par la rigidité du tablier et par les trois câbles qui ceinturent l'ouvrage.

Les acteurs du projet

  • Maitre d’ouvrage : EPA Seine Nanterre Arche.

  • Architecte : le cabinet Feichtinger (auteur, entre autres, de la passerelle Simone de Beauvoir).

  • Entreprise générale : GTM (Groupe Vinci).

  • Constructeur métallique : Etablissement Viry.

  • Bureau d’études : Schlaich Bergermann & Partners.

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EPA Seine Arche