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office technique pour l'utilisation de l'acier Pour tout savoir sur l’acier et ses utilisations

20 années de rénovations !

A Paris, le métro s’offre quelques bouffées d’air libre, grâce à ses viaducs aériens immortalisés, entre autres, par Le dernier tango à Paris, de Bertolucci, surplombant un Marlon Brando usé, magnifique et désespéré. Les ponts métalliques du métro font partie du patrimoine historique de la Capitale, de son image. D’où l’importance de les préserver.
Depuis dix ans déjà et pour dix ans encore, la RATP s’est engagée dans la rénovation préventive de ces tronçons aériens. Notamment pour adapter les ouvrages métalliques à l’augmentation de trafic et des charges à l’essieu, renforcer leur étanchéité et leur protection anti-corrosion.

7,2 km de viaducs aériens construits en acier entre 1901 et 1909

Le métro sort de terre par endroits, sur les lignes 2, 5 et 6.
Cela représente 7,2 kilomètres de viaducs métalliques.

Pourquoi donc le métro éprouve-t-il le besoin de prendre l’air de temps en temps, de jaillir d’un tunnel pour rouler au-dessus des voitures ou des fleuves ? Parce qu’à l’époque de sa construction, au début du 20ème siècle, on n’osait pas encore faire passer le métro sous la Seine, et que certains sols (carrières de gypse, par exemple) offraient un profil géologique incompatible avec la percée d’un tunnel, ou alors il eût fallu creuser à 20 mètres sous terre. Restait donc la voie des airs. Quant à la première traversée sous la Seine, elle date d’environ 1910 (ligne 4 entre St- Michel et Cité) .

Tous les ouvrages aériens du métro parisien ont été construits entre 1903 et 1909. La RATP a entrepris leur rénovation depuis une dizaine d’années. Leur structure métallique permet une simple restauration (essentiellement pour remplacer les pièces corrodées) au lieu d’une démolition-reconstruction.

Le réseau ferroviaire de la RATP en chiffres et en métal

Le métro et le RER d’Ile de France comptent à eux deux 367 km d’ouvrages : tunnels, viaducs, ouvrages aériens de franchissement des fleuves, ouvrages métalliques enterrés, tranchées couvertes… 15 % de ces ouvrages sont métalliques, ce qui comprend la totalité des travées aériennes (lignes 2, 5 et 6), 5 ouvrages de franchissement des fleuves et toutes les couvertures enterrées sous chaussée.

Métro :

  • 252,2 km de métro : 14 lignes et 297 stations

  • 7,2 km de viaducs métalliques

  • 6 ouvrages aériens de franchissement des fleuves (dont 5 en acier)

  • 200 ouvrages métalliques enterrés (couvertures pour des stations, des salles de billets et des ouvrage de raccordement entre lignes, situés entre 0,50 et 1,5 m sous les rues)

  • 500 ouvrages en béton armé, à portée plus faible

RER :

  • 115 km, en 3 lignes (A, B, Orlyval et tramway) et 65 stations

  • 15 km de ponts et viaducs, soit plus de 200 ouvrages, assez hétérogènes, compte tenu de la diversité d’origine des tronçons constituant le réseau (créés par différentes compagnies, à différentes époques)

  • La part d’ouvrages métalliques est assez importante sur le RER, notamment sur la partie ouest de la ligne A (en direction de Saint-Germain-en-Laye), et sur la ligne B (qui compte quelques très gros ouvrages d’acier)

metro
Parmi les ouvrages métalliques du métro, près de 8 km de viaducs métalliques, 200 ouvrages enterrés et 6 ouvrages aériens de franchissement des fleuves, donc 5 en acier.